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La cité de verre, Paul Auster - 1985

La cité de verre, Paul Auster - 1985.jpg Daniel Quinn est un écrivain de polar qui travaille sous le pseudonyme de William Wilson. Il a perdu sa femme et son enfant, et ne vit plus que en publiant de temps en temps ses romans de policier. Un jour il reçoit un coup de téléphone d'une certaine Virginia Stillman. Celle-ci compose par erreur le numéro de téléphone de Quinn alors qu'elle pensait téléphoner au détective privé Paul Auster. Daniel Quinn, au lieu de raccrocher et pour palier à son désoeuvrement, va sa faire passer pour ce détective et accepter la mission qu'on lui propose. Virginia souhaite qu'il suive le père de son mari, Peter Stillman, qui vient de sortir de prison. Il avait été enfermé pour avoir séquestré son fils pendant plusieurs années durant son plus jeune âge. Elle craint que le père en veuille toujours à son fils, qui porte d'ailleurs le même nom que lui, et qu'il veuille le tuer. Commence alors pour Daniel Quinn une longue filature à travers New-York, la cité de verre dans lequelle les reflets abondent. Mais Peter Stillman déambule dans la ville sans but apparent et ramassant ça et là toutes sortes de détritus sur lesquels il tombe. Daniel Quinn va essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête de Stillman, mais tous ses faits et gestes ne semblent avoir aucune logique. Daniel Quinn se perd de plus en plus, sombrant petit à petit dans la folie.

La cité de verre, première nouvelle de la célèbre Trilogie New-Yorkaise de Paul Auster, est en quelque sort un polar métaphysique. Tous les éléments du polar sont utilisés, mais pas pour trouver la solution à un meurtre, mais plus une nouvelle interprétation de l'identité et de la réalité de l'enquêteur. Le héros, Daniel Quinn, va petit à petit se confondre avec William Wilson, son nom de plume, et Max Work, le personnage qu'il utilise dans ses romans policiers, à la poursuite de Peter Stillman qui se confond à la fois avec son fils, portant le même nom et un certain Henry Dark. Cette filature l'amène à rencontrer le véritable Paul Auster, écrivain ou détective?. Ce dernier lui parle alors de son recueil d'essais sur Don Quichotte et explique à Quinn que c'est "Cervantes qui engage Don Quichotte pour déchiffrer l'histoire de Don Quichotte lui-même." Donc tout se complique dans cette merveilleuse. L'écriture de est toujours sobre et claire, et le tout se lit sans ennui aucun. Le lecteur se prend lui-même au jeu en essayant de découvrir ce qui se passe réellement dans ce monde de hasards et de jeux de miroirs, qui finalement ne laisse rien au hasard. Paul Auster utilise énormément de références, notamment à Edgar Allan Poe (William Wilson est une nouvelle qui traite de doubles), au Don Quichotte de Cervantès et à l'oeuvre de Lewis Carroll.

Une très belle nouvelle, très réussie. La cité de verre est l'une des premières que Paul Auster, aujourd'hui très célèbre, avait publié.

La cité de verre a été adapté en 1994 sous forme de bande dessinée expérimentales par Paul Karasik et David Mazzucchelli.

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