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Anna Rozen Vieilles peaux - suite

vieille peau.JPG« Marthe et Ferdinand » est une nouvelle plus intimiste. On partage la vie de deux personnes âgées, en couple depuis quarante ans. On suit leurs travers, leurs habitudes : « quarante ans d'ail dans les carottes râpées, quarante ans de biscottes trempées dans du café au lait ». Tous deux vont au restaurant, une fois par an, le premier mai. Fernand joue aux boules, Marthe est obsédée par le ménage. Et puis, une brisure narrative, nette, qui tient en une proposition : « depuis que Marthe est morte ». S'en suit alors le récit accéléré des derniers mois de Fernand, puis nouvelle rupture : de nouveaux arrivants prennent la place des vieux dans la maison, mais conservent leurs habitudes : à se demander qui sont les vieilles peaux dans cette histoire...

            Dans un dernier récit, l'auteur s'essaye à un exercice de style. « Pas moi » est une visite guidée dans un musée de personnalités. L'auteur s'amuse à entrer dans une peau, puis tel un serpent, mue et en change. Elle prend la place d'un chat, d'Henry Miller, de la Bête (du conte La belle et la bête !), d'une vieille Américaine et même d'une chaussure ! Tout ça pour en arriver à la conclusion « je ne suis pas moi. Je suis tous les autres. Les autres sont moi. Donc il n'y a personne ». Si l'exercice de style est réussi, la lecture est plus laborieuse, car la narration est décousue, et au final reste une impression de longueur.

            Au final, retenons les deux premières nouvelles dont on garde un agréable souvenir, tant l'auteur parvient à manier le fond de la trame et l'art de la chute ! Dommage qu'il n'en soit pas de même pour « pas moi » !

[références]

  • - Anna Rozen vieilles peaux

  • - Editions le Dilettante, 2007

  • - 223 pages, 16€

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