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science

  • Avis sur PANGEE d’Alexandra Grondeau - fin

    pangee.JPGce livre est intéressant pour les interrogations qu’il soulève. Car Pangée n’hésite pas à poser ces questions que chacun s’est posé au moins une fois : Si Dieu est si puissant, pourquoi ? Pourquoi laisser les gens mourir ainsi ? La terre péricliter ? Pourquoi ne rien faire ?


    Un ami féru de théologie et ayant lu Les métamorphoses de Dieu de Frédéric Lenoir,  a une réponse à cela : le libre-arbitre.
    Certes…. Dieu nous a offert le libre-arbitre. Mais s’il est vraiment si Parfait et si omniscient, comment a-t-il pu nous offrir ce cadeau empoisonné, sachant ce qu’en fera l’homme ?
    J’irais même plus loin : si Dieu a réellement créer l’homme, et qu’il l’a fait à son image, pourquoi lui avoir laissé, à porter de main, le fruit de la connaissance ? Et pourquoi le punir d’avoir voulu lui ressembler ?
    Un peu comme de laisser un enfant affamé devant une tablette de chocolat en lui interdisant d’y toucher. N’y voyez-vous pas un certain sadisme ?

    C’est toute ses incohérences que pointe l’auteur du doigt, et c’est le point qui m’a paru le plus intéressant dans ce livre.

    Le second point intéressant, c’est le choix de Pangée. Alors qu’il pourrait bénéficier d’une éternité de bonheur, pourquoi avoir tant envie de retourner en Enfer (sur terre, donc) ?
    Les raisons soulevées par l’auteur m’ont parues intéressantes et cohérentes. Une éternité de contemplation et de béatitude contre une multitude de vies de passions, de bonheur, de peur, d’amour… d’émotion, quoi !

    Dans un premier temps, je détestais Pangée de refuser le cadeau qu’on lui faisait. Ne se rendait-il pas compte de la chance qui lui est offerte ? Mais en avançant dans ma lecture, j’ai finis par me ranger à sa pensée.
    Oui, la vie n’est pas facile. On souffre, on pleure, mais on connait aussi de grandes joies, des amours, et rien que ça mérite qu’on s’y attache.

    Il faut vraiment prendre ce livre sans trop y réfléchir. Il ne s’agit pas d’un débat théologique, ni d’un dénigrement du paradis. Juste d’une histoire fort sympathique sur le libre-arbitre de Pangée et les conséquences de ces actes.

  • PANGEE d’Alexandra Grondeau

    Je ressors de ce livre un peu déconcertée. L’histoire est parfaitement menée, montant crescendo au fil des pages avec un final assez explosif et stupéfiant.
    La plume de l’auteur est efficace, fluide et est arrivée à me faire croire être moi-même dans cet Éden qu’il décrit avec beaucoup de magnificence.

    Mais le point positif le plus important de ce livre, ce sont les personnages.
    Pangée, déjà. Trentenaire assez banal de caractère comme de physique, il est profondément athée et n’a aucun scrupule a railler ses amis croyants. Car Pangée ne croit pas en Dieu, déteste l’Église et proclame haut et fort que tout ceci n’est qu’une vaste fumisterie permettant à certains membres du clergés de s’enrichir sur le dos de  pauvres crédules.
    Qu’elle n’est pas sa surprise de se retrouver alors au jardin d’Éden, qualifié d’Élu et rencontrant Dieu.

    Dieu, également, est étonnement décrit. Sans réelle apparence, ce qui me parait cohérent, il est loin de l’être suprême sans peur et sans tache. Non, Dieu avoue s’être trompé avec l’humanité, avoue avoir envie d’abandonner, de prendre sa retraite. Mais le plus stupéfiant, c’est sa pensée. Dieu avoue n’avoir aucun contrôle sur l’Église, qui ne parle pas en son nom, puisqu’il n’a rien demandé. Il dit que, s’il souhaitait parler aux hommes, Il enverrait des prophètes, comme il l’a déjà fait.

    Je suis moi même athée. Je ne crois pas en Dieu, mais j’aime à penser à un paradis après la mort.
    Je me suis énormément reconnue en Pangée. Comme lui, je pense que La Bible est un livre écrit par des hommes pour les hommes. Que l’Église n’est pas vraiment un modèle à prendre pour les croyants, tant la corruptions et les inepties y règne .
    Cela n’engage que moi, et je respecte le désir de croyance des autres, qu’ils soient catholiques, protestants, juifs ou encore musulmans.

    Du coup, cette lecture m’a intriguée. Comme un homme qui a médit sur Dieu toute sa vie, qui continue après sa mort, et qui n’a rien fait de spécial toute sa vie durant pour les autres peut il être un élu, après 2000 ans sans qu’un autre homme soit autorisé dans l’Éden.
    Comment peut il être envisagé pour accéder à tout ce que Dieu lui promet (désolée, je ne souhaite pas spoiler le livre)
    Je n’ai pas saisie la morale de ce roman à ce niveau là, je l’avoue. Car elle reste obscure. La fin surtout.