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clair de jour - Page 4

  • Lecture de : Installations photovoltaïques autonomes, d'Aurian Arrigoni

    Dans ce livre sont expliquées les "installations de photovoltaïques autonomes" :  les panneaux s’installent aisément sur votre toiture ou même dans le jardin. Comme en témoigne un utilisateur qui a eu recours à un installateur de panneau solaire à Perpignan : « Nous sommes très contents de notre installation qui date d’il y a trois ans, se réjouit heulali. Le retour sur investissement devrait se faire en sept ans. Mais attention, il faut bien s’assurer que la conception de la maison offre les conditions requises pour cela ». Une maison bien conçue limite les besoins en énergie et sollicite donc moins les installations.

    Condition sine qua non

    Sachez que toutes les régions françaises offrent les conditions nécessaires pour faire fonctionner les systèmes solaires : Occitanie (Hérault, Aude, Pyrénées Orientales, Gard...). « Mais la rentabilité dépend tout de même du nombre d’heures d’ensoleillement annuel du lieu où vous résidez, de l’orientation de votre toit, de l’angle d’inclinaison et de la qualité des panneaux, prévient Aurian Arrigoni. Un expert vous aidera à calculer le rendement par rapport au coût d’installation et aux éventuelles aides ».

    Faites jouer la concurrence

    « De toute façon, le solaire ne peut être rentable qu’à long terme, insiste  Aurian Arrigoni. Et seulement si la maintenance est effectuée régulièrement ». Si votre équipement photovoltaïque est relié au réseau électrique, vous achetez ou vendez l’électricité en fonction de votre production. 

    En plus de la baisse de dépenses à terme, c’est un geste pour l’environnement ! » Renseignez-vous auprès de l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de votre région. Puis faites faire des devis par des entreprises confirmées. Attention, pas mal d’entreprises proposent des prix bas mais ne travaillent pas correctement.  Judicieux conseil à suivre impérativement.

     

    Installations photovoltaïques autonomes, d'Aurian Arrigoni,Aldeau (Editions) 2015

  • Livre : De la location à la gestion, de Michele Levraud

    Plutôt que d’acheter ou louer un bien immobilier de façon traditionnelle, synonyme de pouvoir d’achat fortement diminué, de plus en plus de personnes utilisent la solution du logement contre services pour se loger pas cher. Le principe: un hébergement contre des petites missions (garde d’enfants, ménage, courses …). Pour les propriétaires qui proposent ce type de logement, c’est une façon simple d’arrondir leur fin de mois en plus de bénéficier d’une aide gratuite au quotidien. C’est du gagnant-gagnant selon le livre "De la location à la gestion", de Michele Levraud, spécialiste en maison à vendre à Montpellier , expert immobilier

     

    Le logement contre service, comment ça marche ?

    Le logement contre service désigne une partie de l’habitation non occupée, louée en échange de quelques services, allant de l’entretien de la maison à la garde d’enfants, en passant par le soutien scolaire et le bricolage… Cette solution, qui convient tant à celui qui propose la location qu’à celui qui en profite, nécessite toutefois pour les deux parties d’être bien informées sur l’aspect juridique de la démarche afin d’éviter les pièges et les arnaques.

    Le prix

    Ce type d’hébergement est un excellent moyen, principalement pour les jeunes adultes, d’acquérir un peu d’indépendance à moindre coût. Le prix est en effet quasi nul, puisque l’hébergeur est « payé » par les diverses missions effectuées par le locataire.

    Pour définir la quantité de services nécessaire, le propriétaire doit s’adapter au type de logement proposé. Attention, donc, à ne pas accepter un nombre démesuré d’heures de travail en échange d’une chambre minuscule. A l’inverse, méfiez-vous des offres trop alléchantes, bien souvent synonymes de pièges.

    Généralement, la charge de travail doit correspondre au SMIC horaire.

    L’importance du contrat

    Il est primordial, pour la sécurité du propriétaire et pour celle du locataire, que le type de services et le nombre d’heures de travail soient spécifiés dans un contrat écrit, et signé par les deux partis. Ainsi, vous éviterez les débordements qui seraient considérés, aux yeux de la loi, comme du travail au noir.

    Votre logement contre services ne rentrerait alors plus dans le cadre de la loi, qui encadre déjà très peu cette pratique. C’est donc à vous, propriétaire ou locataire, de veiller au respect du contrat de location.

    Ce qu’il faut retenir

    Si vous souhaitez profiter d’un hébergement contre services, gardez à l’esprit que vous seul pouvez définir le contrat qui vous convient, et éviter ainsi l’exploitation ou les mauvaises conditions de logement.

    Vous êtes propriétaire et souhaitez louer une partie de votre bien immobilier contre un peu d’aide au quotidien (ménage, bricolage, garde d’enfants, etc)?  Pour que cette démarche se fasse dans les règles, pensez à stipuler tout ce qui vous semble important dans le contrat de location : la ou les missions à effectuer, le nombre d’heures de travail demandées, mais aussi les règles concernant les parties communes de l’habitation, etc.

    Enfin, n’oubliez pas qu’un logement contre services n’en demeure pas moins une location : pour la sécurité de tous, il est indispensable que le locataire dispose d’une assurance habitation.

    "De la location à la gestion", de Michele Levraud, éditions       Heures De France , 2019

     

  • Ma chonique de La horde du contrevent, D’Alain Damasio

    Alain Damasio est probablement l'une des jeunes voix françaises les plus prometteuses et La Horde du Contrevent n'est que son deuxième roman. Il est surtout reconnu dans les milieux de la science-fiction et c'est dommage pour les lecteurs, les écrivains et les éditeurs grand public qui ne savent pas ce qu'ils manquent. Mais le plus étonnant est que Damasio ne lit pratiquement pas de science-fiction ou de fantastique.

    Vous savez que ce livre est différent dès que vous le prenez et que vous commencez à parcourir son contenu : les pages commencent à 700 et descendent jusqu'à 0.

     

    23 personnages qui vivent ensemble depuis plus de 30 ans, qui ne connaissent rien d'autre que de se battre contre le vent, d'aller de l'avant quoi qu'il arrive, qui ne s'entendent pas toujours, qui s'aiment, se détestent et ne se comprennent pas, sans parler du but ou de l'utilité de leur mission qui est en réalité religieuse. Damasio tisse une histoire merveilleuse, touchante et pleine de suspense sur la foi, l'amitié, les difficultés et la science. La mythologie et la technologie qu'il crée autour du vent et la façon dont les habitants essaient et souvent ne parviennent pas à s'adapter à sa force déchaînée est vraiment sans précédent.

    Le vent dans ce lieu est plus qu'un vent normal. Il est capable de créer des sortes de cyclones localisés avec des propriétés essentiellement magiques. C'est pourquoi j'appelle cela une œuvre de fantaisie. Mais le vent a aussi des fonctions symboliques, métaphoriques dans l'histoire, représentant la vie, l'énergie, la parole et les mots. Il est parfois difficile de dire où finissent les métaphores et où commence la description littérale. (Les cyclones affichent-ils vraiment des caractères écrits sur leurs flancs ?).

    Je recommande très fortement ce livre à tous ceux qui lisent le français. Ce livre est une expérience très singulière et il a renouvelé ma passion pour la lecture (non pas qu'il soit passé partout, mais c'est comme une habitude qui demande de pimenter les choses de temps en temps et ce livre a fait l'affaire).

  • avis sur le livre Champ secret Gilles Leroy - suite

    Incendie au jardin. Les cerisiers sont jaune d’or, les fusains cramoisis. Les aubépines se couvrent de baies rouges incandescentes et sur les charmes marcescents le feuillage sèche et se tord, couleur de tabac, comme grillé par le vent, les noix et les dernières lavandes. Dans le ciel deux cargos gris passaient en rase-mottes.

    Cioran peut rapporter ce mot de Beckett, ébloui par Joyce : « Pour lui, il n’y avait aucune diférence entre la chute d’une bombe et la chute d’une feuille ».

    Citation de citation de citation. Ainsi s’écrivent les livres.

    Livre magnifique, savamment architecturé sous la négligence feinte du jour le jour. Langue dégraissée, dessinant en creux les sentiments, l’ancre des événements, déplaçant les tons, posant la sensualité brute où l’on attendrait l’élégie, l’ironie où devait arriver l’attendrissement, le silence où menaçait l’épanchement et la poésie, partout. Une poésie, c'est-à-dire une sensibilité douloureuse et douce, violente aussi, quelque chose qui se retient.

  • avis sur le livre Champsecret Gilles Leroy

    Dès lors qu’on passe à ce mode opératoire de s’épier soi-même, on entre dans l’errance de l’infinie filature : l’enquête sur soi, nul n’en connaît la conclusion.

    Journal ? Récit ?  Roman ? Tout à la fois, sans doute, écriture si proche de l’intime, de l’énigme de soi-même, et si éloignée, si étrangère à sa propre vie, à la propriété de sa vie qui se soumet si mal à toute résolution, ne plus fumer, ni boire, ne plus aimer, ne plus baiser. Aucune impudeur pourtant, malgré les récits de caresses, la description crue des corps et des désirs, les aveux de faiblesses ; aucune complaisance non plus en dépit des descriptions cliniques des crises d’angoisses. Ni honte ni fierté, en somme, ou bien les deux.

    Soigner ses rosiers, observer les oiseaux, planter des arbres en calculant qu’on n'atteindra jamais l’âge où ils auront grandi ; nager nu la nuit au barrage, ramener dans son lit de mauvais garçons qu’on reverra ou qu’on ne reverra pas, les aimer sans se l’avouer et s’interdire de se les attacher ; vouloir la solitude et son contraire, jouer le jeu de l’écriture, à fond ; pleurer pour rien (Retenir ses  larmes, ou l’envenimement, dit-il, le commencement de la violence), boire, fuir, rentrer chez soi ; avoir peur que sa chienne meure avant soi ; raconter la vie qu’on a, avec ses problèmes d’argent, l’amie qui meurt, les amours passées et la forme particulière qu’y prend certains jours la solitude, laisser la nostalgie venir et tâcher de lui échapper ; dialoguer avec Nego, ce double sombre du miroir.

     

  • Anna Rozen Vieilles peaux - suite

    vieille peau.JPG« Marthe et Ferdinand » est une nouvelle plus intimiste. On partage la vie de deux personnes âgées, en couple depuis quarante ans. On suit leurs travers, leurs habitudes : « quarante ans d'ail dans les carottes râpées, quarante ans de biscottes trempées dans du café au lait ». Tous deux vont au restaurant, une fois par an, le premier mai. Fernand joue aux boules, Marthe est obsédée par le ménage. Et puis, une brisure narrative, nette, qui tient en une proposition : « depuis que Marthe est morte ». S'en suit alors le récit accéléré des derniers mois de Fernand, puis nouvelle rupture : de nouveaux arrivants prennent la place des vieux dans la maison, mais conservent leurs habitudes : à se demander qui sont les vieilles peaux dans cette histoire...

                Dans un dernier récit, l'auteur s'essaye à un exercice de style. « Pas moi » est une visite guidée dans un musée de personnalités. L'auteur s'amuse à entrer dans une peau, puis tel un serpent, mue et en change. Elle prend la place d'un chat, d'Henry Miller, de la Bête (du conte La belle et la bête !), d'une vieille Américaine et même d'une chaussure ! Tout ça pour en arriver à la conclusion « je ne suis pas moi. Je suis tous les autres. Les autres sont moi. Donc il n'y a personne ». Si l'exercice de style est réussi, la lecture est plus laborieuse, car la narration est décousue, et au final reste une impression de longueur.

                Au final, retenons les deux premières nouvelles dont on garde un agréable souvenir, tant l'auteur parvient à manier le fond de la trame et l'art de la chute ! Dommage qu'il n'en soit pas de même pour « pas moi » !

    [références]

    • - Anna Rozen vieilles peaux

    • - Editions le Dilettante, 2007

    • - 223 pages, 16€